LOT VENDU SANS FACULTE DE REUNION

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Jacques de l'ANGE (Anvers au début du XVIIe siècle - Naples ou Sicile vers 1644) Le Martyre de saint Laurent Toile. 221 x 170 cm Provenance : - Collection Muratori, Rome, 1976; - Vente anonyme, Rome, Galleria d'Arte Bernini, 21 mars 1977, n°129 reproduit (suiveur de Stomer). Bibliographie : - B. Nicolson, Stomer brought up-to-date dans «The Burlington Magazine», 119, 1977, pp. 230-245, p. 237, reproduit fig. 19; - C. Klemm, Joachim von Sandrart, Berlin, 1986, p. 328; - B. Nicolson, Caravaggism in Europe, Oxford, 1979, tome I, p179, reproduit tome III, fig. 1577 (Sandrart ?); - B. Schnackenburg, Der Monogrammist JAD Ein neuentdeckter flämischer Maler aus den Jahren um 1640 dans Wallraf Richartz Jahrbuch, 1994, pp. 217-218 et 66, n°21, reproduit fig. 19. - B. Schnackenburg, Jacques de l'Ange, ein flämischer Maler zwischen Jan Cossiers und Matthias Stom, zum Nachtstück in Antwerpen und Neapel um 1640 dans Wallraf Richartz Jahrbuch, 2005, p. 125, n°21, reproduit fig. 25. Redécouvert en 1976 et jamais vu depuis 1977, notre tableau est une importante adjonction aux œuvres de ceux que l'on appelle «les caravagesques du Nord». Si les caravagesques Néerlandais sont bien connus depuis les expositions (Holländische Malerei in neuem Licht, Utrecht et Brunswick, 1987) et les monographies sur Honthorst (R. Judson, R. Ekkart, Gerrit van Honthorst, 1999), ou encore ter Brugghen (B. Nicolson, 1958, ou dernièrement L. Slatkes et W. Franits, The paintings of Hendrick ter Brugghen, 2007), les caravagesques Flamands sont eux moins connus, avec cependant la très belle exposition consacrée à Bruxelles en 2019 à Théodore van Loon (Théodore van Loon, 2019). Rien encore sur Abraham Janssens ou Théodore Rombouts. L'attribution de notre tableau à un peintre nordique travaillant en Italie a été immédiate. On a d'abord pensé à Stom, puis à Joachim Sandrart, d'après une idée de Nicolson (Stomer brought up-to-date, opus cit supra, 1977). Notre tableau est en tout cas l'œuvre d'un peintre du Nord travaillant en Italie et surtout en Sicile dans les années 1630-1640. Bernardt Schnackenburg a, de manière définitive, proposé en 1994 le nom de Jacques de L'Ange (Der Monogrammist JAD Ein neuentdeckter flämischer Maler aus den Jahren um 1640, opus cit supra, 1994) en le rapprochant d'une Sainte Famille avec des anges (Toile, 165 x 121 cm, monogrammée en bas à droite JAD) qui venait d'être acquise en 1980 par le Noordbrabants museum de Hertogenbosch. Jacques de L'Ange est mentionné en 1632-33 parmi les élèves de Jan Cossiers. Il eut probablement une carrière courte (à Naples entre 1642 et 1644, date probable de sa mort). À Anvers il est évidemment en contact avec Cossiers son maître mais aussi avec Rubens et ses élèves, ainsi qu'avec Erasmus Quellinus. De cette période seuls sept tableaux ont été recensés par Schnackenburg. C'est à Naples que son art évolue vers un caravagisme fortement marqué par Ribera, période la plus faste de l'artiste (une quinzaine de tableaux) et période à laquelle se rattache notre tableau. L'influence du peintre hollandais Matthias Stom est déterminante, ou par un contact direct ou par l'examen de ses œuvres (Stom quitte Naples vers 1640, de L'Ange arrive à Naples vers 1642). Il reprend par exemple un motif de La vieille femme à la bougie de Stom (toile 71 x 57,5 cm, Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister) pour peindre La vieille femme pesant de l'or en 1642 (Kassel, toile, 126 x 103,5 cm, voir Schnackenburg, opus cit supra, 2005, fig.7 et 8, p.118). Pour notre tableau l'influence de Stom est visible dans certaines physionomies, ainsi que dans le traitement de l'éclairage qui est typiquement caravagesque avec la mise en valeur du martyr baigné dans une lumière douce qui contraste avec la pénombre inquiétante du reste de la composition.
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