GIUSTO LE COURT, DIT JOSSE LE CORT (1627-1678),... - Lot 273 - Delon - Hoebanx

Lot 273
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
GIUSTO LE COURT, DIT JOSSE LE CORT (1627-1678),... - Lot 273 - Delon - Hoebanx
GIUSTO LE COURT, DIT JOSSE LE CORT (1627-1678), ATTRIBUÉE Plaque en marbre blanc de Carrare sculpté en bas-relief représentant la tête de Bethsabée ; cette dernière présentée les cheveux ornés de perles, le front d'un cabochon ; elle est vêtue d'un drapé retenu par une fibule sur son épaule gauche (soclée et angle supérieur gauche anciennement lacunaire qui présente une restauration en résine ne cherchant qu'à rétablir l'équilibre géométrique de l'oeuvre). H : 31,5 - L : 25,5 cm. Etude de l'oeuvre par Tomaso Montanari : «Le relief devait certainement faire partie d'une série de portraits de reines et impératrices de l'antiquité, de la mythologie et de l'Ancien Testament : une sorte de revisitation baroque des cycles en marbre de sujet analogue de la Renaissance. Les caractéristiques stylistiques montrent avec évidence qu'il s'agit d'une oeuvre du Seicento vénitien. Jusqu'à récemment, tous les reliefs de ce genre étaient attribués, sans discrimination, à Orazio Marinali et son atelier. Récemment, Simone Guerriero a proposé de déplacer en bloc cette production sur le nom de Giovanni Bonazza (S. Guerriero, Le alterne fortune dei marmi : busti, teste di caratteree altre «scolture moderne» nelle collezioni veneziane tra Sei e Settecento, in La scultura veneta del Seicento e del Settecento, nuovi studi, a cura di G. Pavanello, Venezia, 2002, p.73-152). Maintenant, la Bethsabée qui est l'objet de cette étude se détache de cette production en série, et se distingue par une qualité soutenue, qu'il s'agisse de l'invention (on remarquera le cadrage inhabituel de trois quarts au lieu du profil, plus répandu) ou du niveau de qualité de la taille du marbre, qui apparaît très élevée, surtout dans le rendu des cheveux et du drapé. L'acuité avec laquelle sont différenciées les diverses superficies (la célèbre peau lisse de Bethsabée, le vêtement, les cheveux, la propreté lumineuse des perles qui s'entrelacent à la couronne de soie qui soutient la chevelure) et l'attention avec laquelle sont utilisés les trous du trépan laissés visibles semblent rattacher ce relief aux exemples les plus beaux et probablement les plus anciens de ce filon sculptural très particulier. Je veux parler des quatre profils autrefois dans la collection de Federico Zeri, et aujourd'hui à l'Accademia Carrara de Bergame. Récemment, Andrea Bacchi a proposé de considérer les quatre reliefs comme une sorte d'incunable du genre, et de les attribuer à la main de Giusto Le Court, le père de la sculpture baroque vénitienne, connu comme «le Bernin adriatique» (A. Bacchi, «Le cose più belle e principali nelle chiese di Venezia sono opere sue» : Giusto Le Court a Santa Maria della Salute (e altrove), in «Nuovi Studi», 12, anno XI, 2006, pp.145-158). La proposition apparaît très convaincante tant sur le plan artistique que sur le plan stylistique, et a le mérite de faire la différence entre les prototypes et les dérivations : entre les premières inventions de Le Court, et la très large production que probablement Marinali et Bonazza, avec leurs ateliers, alimenteront pendant de nombreuses années. En conclusion, il semble tout à fait raisonnable d'ajouter la remarquable Bethsabée au noyau le plus ancien et le plus beau des têtes vénitiennes en relief du milieu du Seicento, et donc d'en attribuer l'invention et l'exécution à la main de Giusto Le Court».
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