Vietnam, XXe siècle - Lot 2

Lot 2
Aller au lot
Estimation :
4000 - 6000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 10 000EUR
Vietnam, XXe siècle - Lot 2
Vietnam, XXe siècle Placet sous forme de pochette en soie jaune à décor brodé aux fils polychromes, d’or et d’argent de dragons affrontés déployés, et d’une carpe au-dessus des flots écumants autour d’un cartouche à motifs calligraphiés Vạn thọ vô cương (萬壽無疆, « Mille longévité sans discontinuité » ouvrant sur un document dépliant en quatre volets. Chaque page est ornée d’un dragon parmi les nuages peint en or. Le texte intitulé Bài chúc khánh đản đức hoàng tử, « Vœux d’anniversaire pour le prince impérial », a été écrit par l’inspecteur (kiểm bá) de l’Académie impériale de Hàn Lâm viện, Nguyễn Tụy Thân, de la commune de Da Ngủ, du district de Văn Giang, de la province de Bắc Ninh. Il se présente sous forme d’un poème manuscrit lục bát de soixante-huit vers. Le lục bát (« six – huit ») est une forme poétique traditionnelle vietnamienne trouvant son origine dans la littérature folklorique orale. Le plus célèbre lục bát de la littérature vietnamienne est Kim Vân Kiều de Nguyễn Du (1765-1820). Le lục bát se compose d’une versification alternée d’hexasyllabes et d’octosyllabes, avec un système de rime propre : le dernier pied du vers de 6 pieds rime avec le 6e pied du vers de 8 pieds suivant, puis le 8e pied de ce vers rime avec le dernier pied du vers de 6 suivant et ainsi de suite. * Dim. pochette. 21,7 x 15,5 cm Dim. document fermé. 20,2 x 13,2 cm Poème de Félicitation pour la Naissance du Prince Impérial Un œuf éclot en noble dragon, Le Vietnam s’embrase aux feux des lendemains. Le peuple en émoi s’éveille et s’unit, Le mont Ngu s’embrume, la rivière Huong resplendit. Au palais Tu, brille un miroir lunaire, Deux règnes Quoc Thai font vibrer la lumière. Le jeune souverain, depuis son berceau, Rêvait d’Occident, d’un savoir plus haut. Là-bas, il trouva grandeur et intelligence, Et revint chargé de paix et d’espérance. Combien de beautés, parées d’éclat vainqueur, Rêvaient au char doré qui mène au doux bonheur. Chacune espérait, avec sa jeunesse, Être élue, un matin, au Palais de l’Ouest Du Nord jusqu’au Centre il suivit son chemin, Et trouva l’amour en des jours plus sereins. Depuis qu’il scella ce vœu près du pont Lam, Son cœur bat pour les cieux de Tay Nam. Autrefois, jeune encore, La Reine Nam Phuong partit vers l’Occident. Combien de fois, joyeux, ils tendirent la main, Bravant vents et marées pour trouver leur chemin. Le Roi, revenant vers la Cour, Choisit jour de grand faste et demanda sa main. Le serment gravé dans les monts et la mer, Fleurit au printemps sous le ciel du Quang palais. Le Centre et le Sud, liés par le mariage, S’unirent sous le vent aux doux parfums d’usage. La brise printanière embaume Da Lat Où naît le jeune dragon, porteur du mandat. C’était l’an dix du règne Bảo Đại, Le dix décembre, un matin doux, à six heures. Sur Ngo Mon, l’aurore effleurait le drapeau Bảo Long parut, porté par le plus beau flambeau. Aujourd’hui, les quatre mers sont en harmonie, Et l’univers célèbre cette naissance bénie. Contemplant les quatre générations unies, Devant Van Tho, le Palais resplendit d’harmonies. Premier vœu, que la nation soit prospère et unis La paix encore fragile se fortifie d’avis. Deuxième vœu, pour un règne d’âge sans limite, or et jade poussent dans les champs Troisième vœu, pour la Reine mère aux jours longs Comme Avalokiteshvara portant l’enfant en son giron Quatrième vœu, pour la race de Dragon et de Fée, Issue d’un œuf sacré de quatre millénaires. Cinquième vœu, que montagnes et mers reposent, Une dynastie s’élève, cent ans s’y déposent. Sixième vœu, pour des liens à jamais loyaux, Les Franco-Vietnamiens unis dans l’harmonie Septième vœu, que la capitale soit en liesse, Et que partout résonne la joie des promesses. Huitième vœu, que s’ouvre la Porte Ngo Mon, Et les quatre mers reviennent à la Cour Neuvième vœu, pour le rite au Nam Giao, L’habit d’antan luit, pur comme le jade. Dixième vœu, pour les parfums royaux, Portés par la brise, arrosés de douces eaux. Fidèle sujet, au cœur sincère, J’offris jadis les vœux printaniers. Autrefois, les cinquante ans de Thanh Tho, Où les mandarins méritants furent récompensés. Un Kim Tien de premier rang offert par empereur Et l’allégeance pèse encore sur mon cœur. Aujourd’hui, bourgeonne un rameau de jade clair, Et mon âme fidèle s’incline à vos pieds, sincère. Les nuées s'étendent, profondes et sans fin, Tuy Than, votre humble serviteur, Expose son dévouement au Souverain. Province de Bac Ninh, district de Van Giang, commune Da Ngu Serviteur Nguyen Tuy Than, archiviste de l’Académie impériale S’incline avec respect. (Traduction du poème par Madame Nguyen Phuong Hoa)
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue