Adrienne Marie Louise GRANDPIERRE-DEVERZY - Lot 102

Lot 102
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Adrienne Marie Louise GRANDPIERRE-DEVERZY - Lot 102
Adrienne Marie Louise GRANDPIERRE-DEVERZY (Tonnerre 1798 – Paris 1869) L’atelier des femmes peintres d’Abel de Pujol Huile sur toile Signé en bas à gauche Adrienne grand pierre / avril 1826 Accidents Née en 1798 à Tonnerre (Yonne), Adrienne Grandpierre-Deverzy rentre en 1822 dans l’atelier parisien du peintre Alexandre Denis Abel de Pujol (appelé Abel de Pujol). Longtemps amis les deux se marient en 1856. Jusqu’à ce mariage, elle signe ses œuvres sous son nom de jeune fille « Grandpierre-Deverzy », puis utilise parfois « Adrienne de Pujol ». Adrianne débute au Salon de 1822 avec sa toile L’Atelier d’Abel de Pujol (conservée au Musée Marmottan Monet à Paris), qui représente l’atelier de son maître et montre de façon innovante la présence des femmes élèves peintres dans les ateliers d’artistes. Dans une époque où l’accès des femmes à la formation artistique était limité (par exemple, l’étude du nu était souvent interdite aux femmes), Adrienne Grandpierre-Deverzy s’inscrit comme une figure de la peinture féminine active et reconnue. L’Atelier d’Abel de Pujol met en scène l’enseignement artistique et la place des femmes dans l’atelier, un sujet rarement traité à cette époque. Notre tableau, daté de quatre ans plus tard, reprend ce sujet : le lieu représenté ici est exclusivement réservé aux dames et aux demoiselles. À cette époque, les artistes veillaient scrupuleusement à éviter toute mixité, organisant des ateliers séparés — ou des séances à des jours différents — pour les jeunes filles et les jeunes hommes. Par souci de pudeur, le dessin d’après modèle vivant y est strictement interdit. On remarque d’ailleurs que les seuls moulages présents dans notre toile figurent des bustes et non des corps entiers. Sur la gauche, une grande fenêtre laisse entrer la lumière principale dans la pièce. Les esquisses de plusieurs œuvres décorent les murs de l’atelier, et on peut imaginer qu’elles soient en grand partie de la main d’Abel Pujol (comme dans le tableau à Marmottan). L’auteure de cette représentation deviendra, en 1856, la seconde épouse d’Alexandre Denis Abel de Pujol. Vingt ans plus tôt, en 1836, elle avait déjà signé une autre vue d’atelier, où le peintre est montré travaillant sur un grand format, tandis qu’une jeune femme pose nue devant lui (œuvre conservée au musée des Beaux-Arts de Valenciennes).
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